lundi 20 août 2007

grosse fatigue





Lors d'un précédent post, je faisais part au badaud des déconvenues des Rêveurs avec certains libraires spécialisés et, de manière plus générale, avec l'Association des Libraires de bandes dessinées...

Après de multiples échanges de courriers et une réunions avec eux, le boss des Rêveurs, un gars formidable, vraiment, capable de la plus grande patience et de la plus extrême gentillesse, me fait passer le résumé de la situation pour cette année:


"Au mois de Juillet nous avons décidé de façon unilatérale de baisser la remise de nos livres accordée aux librairies. Ce ne fût pas une provocation de notre part, mais une décision assumée. Nous avons toujours essayé de proposer nos bandes dessinées à un prix accessible en minimisant notre marge alors pourquoi ne pas dupliquer notre démarche sur la remise des libraires qui au demeurant reste confortable? Evidemment, cette démarche n'allait pas plaire à tous les libraires qui se pressèrent de nous adresser des missives et nous recommandèrent d'augmenter le prix public de nos bandes dessinées en nous rappelant que nous étions libres de fixer le prix public de nos livres. D'autres, nous écrivirent aussi, pour nous expliquer que cette diminution de remise sur notre catalogue ne les empêcheraient pas de ne plus commander et conseiller nos livres. Bref, échanges de mails, réunion avec des libraires et notre diffuseur plus tard, et nous trouvions un arrangement avec notre diffuseur Makassar, qui acceptait lui de baisser sa remise sur nos livres. Nous tenions encore à remercier Makassar pour ce geste, mais aussi aussi les libraires qui nous ont soutenu. Cette fois-ci notre diffuseur a accepté ce que nous demandions aux librairies, nous nous apprêtons donc à solliciter énormément les librairies pour faire connaitre nos bandes dessinées auprès des lecteurs. "
Les rêveurs



Admirable. Admirable de calme, de pondération et de courtoisie. J'aurais pas pu. C'est pour ça que c'est lui, le Boss.


Quant à moi, je dois avouer que j'en ai pris un sacré coup derrière la tête qui m'a enlevé directement toute envie de jouer aux éditeurs pour les 50 prochaines années.